Les contrats d'avenir sont une belle idée juste et efficace pour aider nos jeunes en difficulté à entrer sur le marché du travail. Je vais abandonner les précautions oratoires. Je le dis comme je le pense : c'est une honte pour une ville comme Achères d'y avoir renoncé. Que ce soit le maire seul ou le bureau municipal qui l'ait décidé ne change rien.
Quand j'ai entendu le maire d'Achères dire par deux fois lors de conseils municipaux qu'il étudierait la question, je l'ai cru. Et j'ai eu tort. J'aurais dû me rappeler la promesse qu'il avait faite aux parents d'élèves d'étudier une solution pour les cartables lors de l'affaire du pedibus. Une promesse qui s'est terminée par ... rien. Impossible, trop cher, je ne sais plus quelle excuse fallacieuse a servi pour enterrer "l'étude". Les parents ne l'ont pas oublié. Moi non plus mais j'ai tendance à faire confiance aux gens. Il faut croire que c'est une erreur en la circonstance.
Alors qu'ils pourraient facilement y consacrer 60 ou 65 000 € par an les élus de la "vraie gauche" ne veulent pas créer des emplois d'avenir ou aider des associations à en créer. C'est révoltant. Ou trouver l'argent ? Par exemple dans les économies que la ville aurait pu faire si elle n'avait pas accordé récemment un marché public à une entreprise de collecte des déchets ménagers qui d'après les propres amis politiques du maire, traite mal ses employés, n'entretient pas ses camions, s'engage à tort et à travers.
Un calcul simple sur la base de ces 65 000 € annuels : un emploi d'avenir coûte 25% du SMIC soit selon cette fiche de calcul de la DIRRECTE, un reste à charge pour la collectivité de 534€ par mois soit 6 408 € environ par an. Et si on ne voit pas quelle tâche confier, quoi de plus facile que d'augmenter la subvention annuelle d'une grosse association pour qu'elle embauche un jeune.
Avec ces 65 000 € on aurait donc pu créer une dizaine d'emplois d'avenir à Achères, donner de l'espoir à une dizaine de familles. Au lieu de celà, on a mis l'argent à la poubelle ... ou plutôt dans la poche de ces patrons exemplaires. Au lieu de donner un SMIC à des jeunes dans le besoin contre un travail, on joue de la mandoline vis à vis des électeurs. C'est soi-disant "l'année de la promotion et de l'épanouissement de la jeunesse achéroise" ?! C'est surtout l'année du bavardage sur la jeunesse ! A t-on peur de faire travailler les jeunes à Achères ? Croit-on qu'à coup de fêtes et de concerts on va leur donner un avenir ?
L'argument de la précarité ne tient pas une seconde. Un boulot d'un an ou de deux ans ce n'est pas un CDD de deux semaines ou un stage ... Il faut arrêter avec ces fausses excuses. Et au bout du bout la mairie pourrait proposer des CDI aux meilleurs éléments.
Oui c'est révoltant. Et c'est une majorité de gauche qui passe son temps à nous donner des leçons de gauche qui fait celà. "L'humain d'abord" ... Ah bon ? Ou est la conscience de l'urgence sociale ? Il y a de quoi être en colère ! Agir ou parler, ça change tout !
Daniel Lattanzio