Ultime conseil municipal de l'année 2013, hier soir en salle des mariages. Pas d'invasion cette fois, ambiance calme et même festive en fin de conseil puisque Monsieur le maire a eu la bonne idée d'offrir une coupe de champagne aux élus et au public présent pour clôturer l'année sur une note de convivialité.
Une vingtaine de points à l'ordre du jour, avec peu de dossiers sortant de l'ordinaire. J'en retiendrai trois néanmoins.
Premier point : l'intercommunalité et la désignation des élus communautaires de la PAC. Une agréable surprise pour nous. Monsieur le Maire a finalement présenté une liste incluant toutes les sensibilités du conseil, dont un élu pour notre groupe, deux pour la droite et six pour son propre groupe majoritaire. J'ai remercié notre édile, Alain Outreman, pour ce geste élégant qu'il n'était pas obligé de faire et que j'apprécie à sa juste valeur comme une forme d'apaisement bienvenu. Ayant annoncé il y a quelque temps que je ne me représentais pas à Achères, il m'a semblé opportun que ce soit Cécile Clermont qui occupe la fonction. Je serai son suppléant jusqu'en mars prochain, date à laquelle les futurs élus communautaires seront désignés à l'occasion des municipales.
Second point intéressant : la réforme des rythmes scolaires. La municipalité a adopté une démarche de concertation assez remarquable et remarquée dés le départ. A l'issue des travaux des 90 personnes formant six groupes, le comité de pilotage a validé plusieurs options :
- rallongement de la matinée de 30 minutes pour les classes élémentaires et de 15 minutes pour les maternelles.
- quatre NAPS (nouvelles activités péri-scolaires) de 45 minutes pour les maternelles de 15h45 à 16h30.
- trois NAPS d'une heure pour les élémentaires les lundi, jeudi et vendredi de 15h30 à 16h30
Le travail de réflexion et de proposition se poursuit.
Un débat plus politique a eu lieu lors du conseil sur la question plus globale de la réforme en elle même. La majorité (Monsieur le Maire et les élus référents) a exprimé son regret de voir s'appliquer une réforme insuffisamment préparée en amont, coûteuse pour les communes. La droite, par la voix de Suzanne Jaunet, a abondé en ce sens naturellement, pointant du doigt les inégalités que la réforme entraîne entre les élèves des différentes villes et le manque de moyens de l'éducation nationale (on croit rêver quand on entend ces propos démagogiques de la part de l'UMP qui ne cesse de pilonner les dépenses publiques excessives et les sureffectifs de fonctionnaires tout en disant qu'il faut diminuer les impôts !). Pour ma part, j'ai défendu la réforme de Vincent Peillon en soulignant que les inégalités existent déjà entre les communes, puisque l'excellente politique d'activité périscolaire qui existe à Achères n'a pas d'équivalent partout. Il s'agit d'un choix politique des élus locaux de favoriser ou non ce genre d'activités. Le périscolaire est une compétence optionnelle du ressort exclusif des communes (Rachel Derouault, la première adjointe l'a à juste titre rappelé), à elles de choisir si la jeunesse et l'enfance sont des priorités ou non. Le socle de l'éducation nationale est garanti par l'Etat mais il est fini le temps où on pouvait tout réclamer à l'Etat central. La décentralisation c'est aussi celà. Nous avons donc voté la délibération avec la majorité, la droite s'abstenant il me semble.
Dernier point intéressant (à mes yeux) de l'ordre du jour : la création d'emplois d'avenir. J'avais déjà appris par le dernier journal municipal (eh oui, il ne faut pas croire que les élus de l'opposition sont toujours informés plus tôt que les citoyens des décisions de la majorité) que des emplois d'avenir seraient créés en 2014. Ainsi fut fait lors de ce conseil puisque deux emplois d'avenir dans le domaine de la petite enfance seront créés. "Peu d'emplois mais de qualité !" telle fut l'apostrophe de Monsieur le Maire. Certes. J'ai indiqué notre satisfaction devant cette création d'emplois pour les jeunes qui je l'espère ne sera qu'un premier pas. On parle de deux autres emplois d'avenir assez rapidement. J'ai suffisamment maugréé contre le peu d'empressement de la ville à adopter ce dispositif pour ne pas trop faire la fine bouche. Enfin quand même. La ville est bien frileuse alors que les emplois créés sont reconnus comme de vrais besoins pour la ville, que l'Etat finance une période d'essai de trois ans (!) avant que la commune n'embauche de façon définitive ou non des personnels qui vont progressivement monter en compétence et qui auront rendu des services au public. Ce n'est franchement pas une mauvaise affaire pour la ville. On pourrait presque parler d'effet d'aubaine. Cela aurait été différent si la ville avait créé des emplois jetables comme cela peut arriver ailleurs. En conclusion, nous aurions voulu un peu plus mais nous avons approuvé (comme la droite qui s'affichait "sociale" hier soir) la création de ces emplois.
Du point de vue des finances locales, nous avons voté avec la majorité toutes les délibérations, notamment l'anticipation des besoins d'investissement, la droite votant contre ou s'abstenant. Il est à noter que le budget ne sera pas voté avant les élections.
Ainsi s'achève l'année 2013. Encore un ou deux conseils municipaux pour terminer le mandat. Cécile et moi serons bien sûr présents jusqu'au terme. La chronique de notre activité municipale s'interrompra logiquement en mars prochain.
De bonnes fêtes de fin d'année à toutes et à tous.
Daniel Lattanzio