Le commerce en centre ville n'est pas chose facile. Dans toutes les villes, la réflexion sur le stationnement est un souci permanent. Car le principe énoncé dans l'anglicisme "no parking, no business" de Bernardo Trujillo qu'on enseigne dans toutes les bonnes écoles de commerce (comme celle que j'ai suivie) est vérifié depuis plus de cinquante ans, même s'il touche d'abord la grande distribution.
La problématique commerciale se double d'une problématique économique et urbanistique.
Un parking couvert (7 500 à 9 000 € la place) coûte en effet 6 fois plus cher que le même sans toiture (1 500 €). Le coût est même 10 fois supérieur dans le cas d'un parking sous-terrain (15 000 à 18 000 €), option que nous avions envisagée en 2008, mais la situation financière est plus tendue aujourd'hui. En outre la place Delassue a été redessinée.
C'est pourquoi à Achères, il est dommage que nous ayons réduit le nombre de places de stationnement en centre ville (dans l'hyper centre) au même moment où nous lancions la commercialisation de nouvelles surfaces et boutiques. Surfaces qui n'ont d'ailleurs pas toutes trouvé preneur aujourd'hui. L'absence de stationnement n'a sans doute pas échappé aux candidats.
Une réflexion sur la reconfiguration et l'animation du centre ville en concertation avec les commercants est indispensable. Cette réflexion doit d'ailleurs dépasser le simple problème du stationnement. Dans nos conversations avec les commercants, on sent une forme de blocage ou d'incompréhension avec la municipalité qu'il appartient à la nouvelle équipe municipale de lever.
Daniel Lattanzio