Une pétition circule à Achères sur la nuisance supposée de l'antenne relais installée au centre sportif Georges Bourgoin.
Le groupe d'opposition de droite flairant la bonne affaire s'en est aussitôt emparé pour créer une polémique de nature à déstabiliser la majorité municipale, période électorale oblige.
Pourtant, Madame Jaunet ou Monsieur Honoré ou quiconque de l'UMP n'a jamais fait acte d'opposition en commission sur ce dossier. Pour la bonne et simple raison qu'ils étaient absents lorsque cette question a été abordée en commission, une fois de plus.
Nous avions pour notre part approuvé ou plutôt acté cette installation d'un mat destiné à l'opérateur Orange. Pour quelle raison ? Parce que les études des experts n'ont jamais démontré un risque avéré en la matière.
Très récemment, l'Agence de sécurité sanitaire (Anses) a rendu (mardi 14 octobre) un nouvel avis sur la question, affirmant que ces ondes n'ont pas d'impact "avéré" sur la santé malgré des effets biologiques.
En conséquence, l'Anses ne juge pas nécessaire de modifier la réglementation qui fixe des seuils limites. Pour autant, l'Autorité recommande de limiter l'exposition aux ondes, en particulier celles des téléphones mobiles, et tout particulièrement pour les enfants et les utilisateurs intensifs.
Cet avis de l'Anses a été formulé par un groupe de 16 experts qui, durant deux ans, a passé en revue des centaines d'études scientifiques. Le dernier avis de l'Anses sur le sujet avait été émis en 2009.
Il est clair qu'il est beaucoup plus délicat de laisser son enfant exposé à son téléphone mobile ou à la borne wifi de son domicile qu'à une antenne relais distante de centaines de mètres.
Si la vigilance est de rigueur, elle doit s'appliquer autant dans le cadre domestique que dans le domaine public. L'application du principe de précaution ne doit pas se faire de manière abusive sans risque avéré.
Daniel Lattanzio