Un nouvel avenir pour Achères

Les emplois d'avenir ne sont pas une charge pour la collectivité d'Achères !

Dans le dernier journal municipal (N°45, page 16), la majorité se fend d'un article intitulé : "Taxe d'habitation : la vérité sur les chiffres". Son but est de démontrer que les impôts locaux n'ont augmenté, du fait direct de la municipalité, que de 15% entre 2002 et aujourd'hui, ce qui est exact. Le fait est que les Achérois constatent une hausse beaucoup plus forte sur leur avis d'imposition (de 50 à 60%) car des réformes fiscales sont intervenues et surtout les bases locatives ont augmenté (1) au profit de la commune.

Le point qui nous interpelle dans cet article concerne l'assertion selon laquelle les emplois d'avenir représenteraient un transfert de charges de l'Etat vers les collectivités sans les recettes correspondantes. Il est faux et pour tout dire scandaleux de considérer les emplois d'avenir comme un transfert de charges.

1. Le dispositif ne correspond à aucun dispositif existant. Aucun emploi jeune n'est transféré de l'Etat vers les collectivités.
2. Les emplois d'avenir sont des emplois créés par les collectivités mais aidés par l'Etat à hauteur de 75% du SMIC, soit une aide de 1 072€ mensuelle. Reste à charge pour la collectivité 358€ (hors cotisations employeur).
3. Les contrats sont des CDI ou des CDD de trois ans en général. Ce ne sont en rien des emplois précaires comparables à des missions d'interim de quelques semaines ou quelques mois.
4. Le travail de ces jeunes n'est pas une charge pour la collectivité mais un service rendu au public. Il suffit d'observer le type d'emplois créés ailleurs qu'à Achères pour constater leur utilité. 
5. Les jeunes visés par ce dispositif pour qui c'est l'occasion de démarrer dans la vie professionnelle, sont des jeunes en difficulté, issus ou non de ZUS (comme celle d'Achères) 

En résumé il s'agit de création de postes dont les collectivités ont besoin et qu'elles décident de créer ou non.

Il est incroyable que dans un article censé combattre "la diffamation" dont serait coupable un journal, la majorité se pose en victime d'une politique du gouvernement qui l'accablerait de charges. On croirait entendre le MEDEF. Tout ce que vous voulez mais pas les emplois d'avenir, Mesdames et Messieurs de la majorité ! A croire que la politique en faveur des jeunes est pour vous simplement "une charge" et non un investissement. Comment oser compter pour nul le service rendu ? C'est du mépris pour les jeunes concernés et simplement stupéfiant pour une ville de gauche !

Combien pèsent les emplois d'avenir sur les finances communales aujourd'hui ? Zéro EURO. Pour une bonne raison. C'est aussi le nombre d'emplois d'avenir créés par la ville : ZERO. CQFD. Il faudra chercher ailleurs les causes de la hausse des impôts à Achères.

Daniel Lattanzio

(1) : en ce qui concerne les comptes d'Achères 

Voir les chiffres de 2012

Voir les chiffres de 2002

Le bilan de l'UMP pour Achères : insignifiant

Il est faux de dire que l'opposition de droite UMP représentée par Marc Honoré n'a pas de bilan pour Achères. Bien sûr on pourrait croire que puisqu'elle est dans l'opposition, elle ne peut rien faire ! Eh bien c'est faux ! La vérité c'est que l'UMP ne fait rien de significatif pour Achères alors qu'elle en aurait eu les moyens.

C'est l'UMP qui le démontre elle même ! Elle produit sur son site national le bilan de son action par département en pointant les réalisations majeures depuis 2002. Voici le lien pour les Yvelines.

http://www.u-m-p.org/bilan-par-departement/78-yvelines

Vous aurez beau chercher dans ce document : Achères, Conflans Sainte Honorine, Poissy, Saint-Germain-en-Laye, ... Rien. Aucune réalisation importante ne mérite d'être citée pour notre territoire et même pour l'intercommunalité.

Il ne s'agit pas d'un oubli lié à la couleur politique d'Achères. Des villes comme Trappes ou Les Mureaux dirigées par la gauche ont été l'objet de réalisations importantes dans le cadre de la politique de la ville (ANRU).

Pour ceux qui pourraient nous objecter les réalisations du Grand Paris dont Achères fait partie, nous rappellerons que le Grand Paris n'est pas une réalisation mais un projet futur dont le financement et le calendrier ne sont pas assurés loin s'en faut.

Non, il faut bien constater qu'Achères est "hors bilan", en dehors du radar. Le bilan de l'action de ceux qui représentent Achères à droite ces dix dernières années, que ce soit le député-maire de Chambourcy ou les élus locaux est totalement insignifiant.

Daniel Lattanzio 

Christiane Taubira, une grande dame à la justice.

La ministre de la justice a à juste titre dénoncé le climat de haine et de racisme qui règne aujourd'hui dans le pays. Quand on sait ce que Christiane Taubira a enduré en raison de la belle et grande réforme du mariage pour tous et comment elle y a répondu brillamment lors des débats parlementaires, on s'interroge sur l'hystérie des polémiques alimentées par la droite et l'extrême droite.

Non, on ne peut pas tout laisser dire et tout laisser faire au nom de la liberté d'expression et de manifestation.

Les fauteurs de haine, les xénophobes, les théoriciens de la supériorité de l'homme blanc ont fait des ravages dans l'Histoire du siècle passé. Tout a commencé ainsi dans les années 30 quand les ligues et les factieux ont déversé leurs tombereaux d'injures et de crachats sur celles qu'on n'appelait pas encore les "minorités visibles".

Attention à ne pas prendre le même chemin. Quand on entend à des heures de grande écoute sur des radios importantes, des éditorialistes néo réactionnaires, de droite décomplexée comme ils disent, banaliser ce genre de propos racistes en disant qu'il ne fallait même pas en parler, c'est trop facile ! Ainsi la parole de "quelques imbéciles" pourrait selon ces messieurs se libérer sans contrainte, sans responsabilité. Non, on ne doit pas tolérer l'intolérable. Les mêmes qui ne supportent pas l'irresponsabilité des mineurs délinquants, qui se posent en défenseurs de l'ordre et de l'autorité feraient bien de se rappeler les textes fondateurs de la république. 

L'article 1er du préambule de la constitution  de 1946 dit ceci : "Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République."

Christiane Taubira est une grande dame, dont la culture et l'expression orale devraient naturellement inspirer le respect et l'admiration. Mais elle a simplement comme tout être humain, le droit au respect. Il est hallucinant de devoir le rappeler aujourd'hui.

Daniel Lattanzio

Au nom de quoi tous ces gens appellent-ils à la démission de Manuel Valls ?

Quand un ministre est populaire comme Manuel Valls, il y a inévitablement des jalousies et des haines recuites qui surgissent chez les adversaires de tous bords y compris dans son propre camp. La liste est longue si on tape "appel à la démission de Manuel Valls" sur Google.

On y trouve Christine Boutin (l'inénarrable ex députée yvelinoise et agitée de la Manif pour Tous), Jean Claude Lefort (député honoraire communiste), des catholiques intégristes de tous horizons, Noël Mamère (député ex EELV), Marie-Pierre Vieu (dirigeante communiste), des syndicalistes de SUD Education, des associations comme "La voix des roms" et bien sur le co-président du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon et tous les apparatchiks du Parti de Gauche.

Le dernier membre de la meute qui pourchasse Manuel Valls du procès en Le Pénisme rampant n'est autre que le fondateur de Mediapart, Edwy Plenel qui ose déclarer ce jour : "le danger, c’est pas Madame Le Pen. Le danger, c’est Manuel Valls.". Avant d’ajouter : "c’est lui notre honte".

J'avoue que tous ces imprécateurs me hérissent. J'ai horreur des moralistes de salon. Manuel Valls est une chance pour la gauche. Il a fait davantage pour réconcilier la gauche avec les attentes du peuple en matière de sécurité et de laïcité que tous ses détracteurs réunis. Il n'est pas neutre que Ségolène Royal, elle aussi décriée en 2007 pour ses idées iconoclastes pour une partie de la gauche, soutienne Manuel Valls. De même que Jean-Pierre Chevènement ou même Christiane Taubira.

Symbole parfait du compromis qu'affectionne François Hollande, Manuel Valls et Christiane Taubira se complètent pour exprimer que « les Français sont à la fois attachés à la fermeté vis-à-vis de la délinquance et à la dimension éducative de la peine ». 

Les mesures prises depuis 2012 permettent à l’exécutif d’apparaître avec « un discours équilibré et de ratisser large ». Pour les prochaines échéances, la gauche n'a qu'un ennemi à craindre : c'est l'abstention. La démobilisation de notre camp a été la cause de nos échecs. La déception vient du terrain économique et social, pas du domaine régalien du ministre de l'intérieur qui vient, faut-il le rappeler, de faire preuve de fermeté dans la caricaturale affaire Leonarda et d'annoncer 10 000 régularisations de plus que sous la droite.

Comment comprendre que certains "plus à gauche que moi tu meurs" veuillent l'ostraciser ? C'est du pur suicide électoral. Comme s'il fallait faire expier à Valls sa popularité. Toujours ce "remords du pouvoir". Franchement il y a des baffes qui se perdent.

Daniel Lattanzio

La droite décontenancée

Nous attendions avec un peu de curiosité l'entrée en campagne de la liste de droite sur Achères. Force est de dire que nous sommes quelque peu déçus !

Madame Jaunet prend la plume sur le site de campagne de la droite, pour accuser la majorité municipale sortante de dogmatisme, de sectarisme et d'amateurisme. Rien de moins. Il va de soi que nous n'approuvons pas ces propos. Tout cela affirmé de façon péremptoire, non étayé, sous forme d'accusations gratuites, tombe forcément à plat.

Une première remarque : ou est passé Marc Honoré ? Qui dirige la tête de liste de l'UMP ? N'a t-il rien à dire depuis qu'il a été investi ? On se le demande. Passons.

Une seconde observation : la "principale force d'opposition" autoproclamée s'arroge en quelque sorte le monopole de l'ouverture d'esprit. Avouons le : nous avons surtout remarqué l'ouverture mais pas l'esprit. L'ouverture d'esprit de la droite l'a conduite à voter avec la majorité à peu près toutes les motions présentées par celle ci y compris pour dénoncer les effets de la politique de Nicolas Sarkozy quand il était président tout en ayant soutenu son programme de régression sociale en 2007 et 2012. En effet l'opposition de droite a manifesté une souplesse de position incomparable. Pour la cohérence politique c'est autre chose. En réalité du pur calcul politicien.

Autre qualité autoproclamée : le professionnalisme. Eh bien il faudrait déjà assurer une certaine présence pour manifester ce professionnalisme, ne croyez vous pas Madame Jaunet ? L'absentéisme de votre groupe que ce soit dans les conseils ou les commissions sans parler des tribunes municipales est de notoriété publique. Un peu d'humilité serait la bienvenue.

Et puis quelle déception ! Pas l'ombre d'un renouvellement dans les idées.

Même ce premier slogan "Il est temps de donner sa chance à Achères" rappelle étrangement celui de Madame Jaunet en 2008 "N’ayons pas peur de donner à notre Ville sa part de réussite !" (1)

Déjà à l'époque, il s'agissait de vanter une opposition constructive, avec comme priorité le bien être des Achérois.

En résumé, les mots changent peu, la tête de liste officielle (très sympathique) s'exprime bien peu, et le fond est le même. Comme si la droite ne savait pas comment mener campagne. Avec une telle entrée en matière, il sera bien difficile à cette équipe d'incarner le renouvellement et une chance pour Achères !

Daniel Lattanzio

(1) : http://suzannejaunet.typepad.fr/suzanne_jaunet/files/lettre_candidature.pdf

Mise à jour du 9/10 14h : la signature du billet que je commentais (celle de Mme Jaunet) vient de changer ! Ce sont maintenant QUATRE signatures d'élus qui s'alignent (tiens il en manque une, dissidente ?) ... dont celle de la tête de liste Marc Honoré que Mme Jaunet avait oublié en route. Tout arrive. Même à des professionnels ...

Un conseil municipal de rentrée vu des bancs de l'opposition

Un conseil municipal particulièrement calme hier soir. Une petite dizaine d'absents, un peu toujours les mêmes. Le conseil a l'air un peu fatigué, en cette fin de mandat. Certains membres du conseil ont encore besoin de vacances.

Une kyrielle de rapports d'activités de syndicats (SEFO, SIDRU, ...) dont il fallait prendre acte. Deux syndicats (SMERGC, SIPAICOV) vont être dissous faute de justifier d'une activité suffisante, de quoi se poser des questions sur l'utilité de ces structures quand les acteurs qui les pilotent ne s'en servent pas vraiment. Par ailleurs j'ai apprécié une présentation sur l'activité de collecte des déchets en 2012, par le responsable de service qui explicitait bien la problématique passée et les perspectives. J'ai trouvé complexe mais maline la réponse du maire adjoint en charge du dossier, Pascal Rigaud (très en forme ce soir) à ma question sur les tarifs du nouveau titulaire ESD dont le choix me paraît toujours peu pertinent. Il faut dire qu'il sait noyer l'auditoire sous une série de chiffres invérifiables et impossibles à mémoriser tant il parle vite ...

En résumé, les 25 délibérations à l'ordre du jour n'ont pas passionné les foules. Je crois d'ailleurs qu'elles ont été toutes approuvées à l'unanimité. Quand on est sur les bancs de l'opposition (des chaises en fait), on ne peut que réagir à des décisions déjà prises ailleurs et nous avions décidé hier soir, Cécile et moi, de ne pas nous exprimer plus que nécessaire.

Du coup mon regard s'est promené sur le public (rare comme d'habitude). La droite avait fait venir quelques probables parachutés pour les municipales 2014 dont Elodie Sornay en charge de la prévention et de la sécurité à Saint Germain en Laye. A croire que l'expérience de Suzanne Jaunet n'a pas enseigné à la droite locale que pour convaincre les Achérois il vaut mieux être Achérois que Saint-Germanois. Marc Honoré est un très vieil Achérois me dira t-on. Certes mais tout le monde n'a pas l'air d'apprécier l'opération à droite. Un petit moment de distraction propre à tromper l'ennui lors d'un conseil municipal. Bref ...

Quoiqu'il en soit, nous saurons dans quelques semaines l'état des forces en présence.

Je rassure nos lecteurs. Ces quelques lignes au ton un peu léger, ont pour unique but de vous faire partager l'ambiance, un peu comme si vous étiez conseiller municipal à Achères. Quand les dossiers sont importants, nous les abordons avec tout le sérieux nécessaire.

Daniel Lattanzio

Emplois d'avenir à Achères, oui, non, peut-être ?

J'apprends sur le blog du mélenchoniste converti Daniel Safon, élu de la majorité, exclu du PS en 2008, que finalement il y aurait des contrats d'avenir à la ville d'Achères. Tiens donc ! Et que celà aurait été décidé lors d'un bureau municipal le 27 mai.

Pourtant le 18 mai le maire avait littéralement discrédité le dispositif et toute la politique de François Hollande en les qualifiant de "bricolage", "ne luttant pas contre la précarité", "politique pro Medef, pro entreprises, au service des puissances de l'argent, la même que celle de Nicolas Sarkozy" ... et j'en passe. Et on en créerait quand même ? C'est du masochisme ou du double langage politicien. En tout cas ce n'est pas clair.

Ou est la logique dans tout celà ? Je ne vois pas. Si c'est si mauvais les emplois d'avenir, il ne faut surtout pas en faire. Donc si on en fait quand même c'est que ce n'est pas totalement mauvais. C'est peut-être même une opportunité de se saisir d'un outil dont on peut optimiser l'usage. Est-il trop dur de reconnaître que l'instrument permet d'offrir des emplois aux jeunes, qu'il donne des marges de manoeuvre aux collectivités ? De dire que la politique de Hollande va dans le bon sens au moins sur certains points ? Oui c'est sans doute trop dur quand on a décidé de ne pas être objectif parce qu'on est dans l'opposition frontale au gouvernement.

Dont acte. Si c'est ainsi, je ne retiendrai que l'acte consistant à créer des emplois d'avenir. Mais je ne le croirai que lorsque j'en verrai un nombre significatif de créés.

Daniel Lattanzio

Mon coup de gueule sur les (non) emplois d'avenir à Achères

Les contrats d'avenir sont une belle idée juste et efficace pour aider nos jeunes en difficulté à entrer sur le marché du travail. Je vais abandonner les précautions oratoires. Je le dis comme je le pense : c'est une honte pour une ville comme Achères d'y avoir renoncé. Que ce soit le maire seul ou le bureau municipal qui l'ait décidé ne change rien.

Quand j'ai entendu le maire d'Achères dire par deux fois lors de conseils municipaux qu'il étudierait la question, je l'ai cru. Et j'ai eu tort. J'aurais dû me rappeler la promesse qu'il avait faite aux parents d'élèves d'étudier une solution pour les cartables lors de l'affaire du pedibus. Une promesse qui s'est terminée par ... rien. Impossible, trop cher, je ne sais plus quelle excuse fallacieuse a servi pour enterrer "l'étude". Les parents ne l'ont pas oublié. Moi non plus mais j'ai tendance à faire confiance aux gens. Il faut croire que c'est une erreur en la circonstance.

Alors qu'ils pourraient facilement y consacrer 60 ou 65 000 € par an les élus de la "vraie gauche" ne veulent pas créer des emplois d'avenir ou aider des associations à en créer. C'est révoltant. Ou trouver l'argent ? Par exemple dans les économies que la ville aurait pu faire si elle n'avait pas accordé récemment un marché public à une entreprise de collecte des déchets ménagers qui d'après les propres amis politiques du maire, traite mal ses employés, n'entretient pas ses camions, s'engage à tort et à travers. 

Un calcul simple sur la base de ces 65 000 € annuels : un emploi d'avenir coûte 25% du SMIC soit selon cette fiche de calcul de la DIRRECTE, un reste à charge pour la collectivité de 534€ par mois soit 6 408 € environ par an. Et si on ne voit pas quelle tâche confier, quoi de plus facile que d'augmenter la subvention annuelle d'une grosse association pour qu'elle embauche un jeune.

Avec ces 65 000 € on aurait donc pu créer une dizaine d'emplois d'avenir à Achères, donner de l'espoir à une dizaine de familles. Au lieu de celà, on a mis l'argent à la poubelle ... ou plutôt dans la poche de ces patrons exemplaires. Au lieu de donner un SMIC à des jeunes dans le besoin contre un travail, on joue de la mandoline vis à vis des électeurs. C'est soi-disant "l'année de la promotion et de l'épanouissement de la jeunesse achéroise" ?! C'est surtout l'année du bavardage sur la jeunesse ! A t-on peur de faire travailler les jeunes à Achères ? Croit-on qu'à coup de fêtes et de concerts on va leur donner un avenir ?

L'argument de la précarité ne tient pas une seconde. Un boulot d'un an ou de deux ans ce n'est pas un CDD de deux semaines ou un stage ... Il faut arrêter avec ces fausses excuses. Et au bout du bout la mairie pourrait proposer des CDI aux meilleurs éléments.

Oui c'est révoltant. Et c'est une majorité de gauche qui passe son temps à nous donner des leçons de gauche qui fait celà. "L'humain d'abord" ... Ah bon ? Ou est la conscience de l'urgence sociale ? Il y a de quoi être en colère ! Agir ou parler, ça change tout !

Daniel Lattanzio

Non la République n'est pas pourrie !

Le Front de Gauche appelle à une manifestation le 5 mai pour une VIème République. Ce qui est assez consternant, ce n'est pas le fait de réclamer une autre constitution, ce sont les mots employés pour le faire. Dans le journal d'information édité par le PCF d'Achères daté du 10 mai 2013, on lit en page 4 "Ce qui est pourri, c'est l'actuelle République !". On peut déplorer que le langage outrancier de tribuns populistes comme Le Pen et Mélenchon se propage aussi aux militants communistes.

Rappelons que le président de la République François Hollande a été légitimement élu pour 5 ans le 6 mai dernier. Il est en charge de la défense de nos institutions. Celles ci quoique perfectibles sont ce que nous avons de plus solide depuis 1958. Elles garantissent la continuité de l'Etat, la représentation démocratique, et la conduite d'une politique approuvée par une majorité stable pour un mandat de cinq ans.

Doit-on ajouter une crise constitutionnelle et politique à la crise économique et sociale qui frappe le pays ? Evidemment non.

Peut-on modifier notre constitution pour l'améliorer ? Evidemment oui. 

C'est ce qu'a prévu de faire François Hollande dans une réforme qui verra le jour cet été. Elle aura comme thèmes : les anciens présidents et le conseil constitutionnel, le dialogue social, le conseil supérieur de la magistrature et la responsabilité du chef de l'Etat. 

On peut certes regretter que le droit de vote des étrangers aux élections locales ne figure pas au programme, mais avec la règle des 3/5 nécessaires à la réforme constitutionnelle, c'eût été un échec assuré. Quant à un référendum, il est exclu pour la même raison. Perdre pour la beauté du geste ne mène nulle part et fait perdre du temps.

L'autre thème de la manifestation du 5 mai est un appel à changer de cap, à changer de politique gouvernementale. Il est clair que le Front de gauche ne fait pas partie de la majorité, et se situe même plus souvent que nécessaire dans l'opposition. Mais quelle est la politique alternative proposée ? "Une réforme fiscale d'ampleur, la lutte contre l'évasion fiscale, et le contrôle public des banques. Donner la priorité aux salaires, à l'emploi et à l'investissement industriel ...".

On le voit, rien qui ne soit déjà inscrit fondamentalement dans la politique actuelle du gouvernement, si ce n'est l'idée de nationaliser les banques qui nous renvoie au programme de 1981. 

La théorie sous-jacente est simple : "de l'argent il y en a, et il n'y a qu'à aller le chercher" pour résoudre nos problèmes de croissance, de déficits et de compétitivité. L'évasion fiscale - qu'il faut combattre avec vigueur notamment chez les multinationales - est un peu moins élevée en France qu'ailleurs. Notre pays a une administration fiscale très efficace. Le budget est en déficit depuis 1974, malgré des prélèvements fiscaux records parmi les pays développés. La solution ce n'est donc pas seulement l'impôt. Nulle part, il n'est fait état des atouts de la France, de ses capacités à innover, rechercher, entreprendre. Jamais on ne songe que nous devons chercher en nous mêmes les ressorts du redressement national avant de désigner des boucs émissaires comme l'Europe, les banquiers ou les entrepreneurs.

Je ne suis pas favorable à une attitude de repli et de dédouanement. Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault entreprend des réformes courageuses et difficiles pour transformer le pays en profondeur et lui donner de nouvelles chances dans la mondialisation. Certes il faut du temps pour obtenir des résultats mais le bilan de l'action de la première année est considérable. Toutes et tous - particuliers, entreprises, collectivités - nous contribuons selon nos moyens à l'effort de redressement que l'Etat impulse et auquel il prend lui même part via la MAP (modernisation de l'action publique). L'effort doit être poursuivi.

Alors non, non et non ! Notre république n'est pas pourrie, c'est au contraire ce que nous avons de plus précieux. Il suffit pour s'en convaincre de voir comment sont traités ailleurs ceux qui vivent comme en Chine ou en Iran sous le joug de "démocraties populaires" dans un régime de parti unique.

Vive la République ! 

Daniel Lattanzio

PS : dans ce même journal, il est fait mention que nous nous sommes abstenus sur le vote d'une aide de 3 000 € aux salariés de PSA Aulnay. Il faut être clair puisque nous sommes mis en cause : nous ne pensons pas que l'argent des contribuables achérois doit être donné à une obscure association de défense des habitants de Seine Saint Denis (rien à voir avec les salariés de PSA dont rien ne dit qu'ils toucheront un euro de cette somme). 

Le jeu trouble des communistes au sein de la gauche

En dehors de leurs votes au Parlement contre la majorité présidentielle, les communistes et la droite ont en commun de critiquer vigoureusement le gouvernement Ayrault. Pour les adeptes du rassemblement de la gauche il y a des limites à ne pas franchir que Mélenchon et ses alliés ignorent trop souvent, confondant débat et insultes.

Mais y aurait-il d'autres intérêts en jeu ? Le Canard Enchaîné a publié le 20 mars un article injustement passé inaperçu sur le surprenant partage des grands syndicats intercommunaux entre l'UMP et le PCF en Ile de France (cliquer ici Téléchargement Scan2013-CANARD 20 MARS 2013).

Sans doute les voyages de solidarité à Cuba créent-ils des liens ! Résultat : l'alternance entre présidence communiste et UMP s'organise tout naturellement depuis 50 ans au sein de ces syndicats.

Mais ce "Yalta régional" n'a pas que des airs de réunions d'anciens combattants. On découvre ainsi que le SIAAP (syndicat interdépartemental pour l'assainissement de la Région parisienne qui gère la station d'épuration d'Achères) fait l'objet d'enquêtes approfondies de la BRDE (brigade de répression contre la délinquance économique), voir l'article du Parisien.

Tout citoyen doit rester perplexe face à cet étrange partage de rôles et de prébendes entre partis censés s'affronter. Mais finalement comment s'étonner que les élus communistes achérois fassent une distinction entre"l'opposition soft" d'une droite transparente, et l'autre opposition (PS) qui - ayant refusé des postes pour pouvoir s'exprimer librement - pose beaucoup trop de questions gênantes. La majorité Front de gauche n'apprécie pas ceux qui troublent le jeu de rôles qui régnait lors des conseils municipaux du précédent mandat. A Achères, la domination du PCF est quasiment sans partage depuis 35 ans. Mais la sociologie de la ville change. Les communistes demandaient à François Hollande : le changement c'est quand ? Disons dans un an ...

Daniel Lattanzio

Jérôme Cahuzac démissionne dignement au nom de l'intérêt de l'Etat

Le ministre du budget a dû démissionner en raison d'une décision de justice d'ouvrir une enquête préliminaire - qui n'est pas une mise en examen - sur l'affaire de son présumé compte en Suisse.

Si on se contente d'une analyse sommaire, on pourra juger qu'il reconnaît ainsi implicitement sa culpabilité, et que décidément les hommes politiques sont tous corrompus. C'est grave pour le crédit de la politique, ce n'est donc pas mon point de vue. Peu estimeront sans doute, qu'il démissionne au nom de l'intérêt général. Pourtant, entravé dans son action au service de l'Etat, il ne peut plus donner le meilleur de lui même et donc il a justement estimé qu'il doit se démettre. L'exigence d'excellence et de compétence au sommet de l'Etat ne permet pas de conserver des fonctions si l'on ne peut pas les exercer à 100% de ses capacités et de son temps. C'est une exigence commune aux sportifs de haut niveau, car par ailleurs Cahuzac est un sportif.

Sur le plan politique, le gouvernement de Jean-Marc Ayrault est suffisamment attaqué sur son manque d'expérience et de solidité pour ne pas prêter davantage le flanc à la critique. La décision rapide limite les dégats sur ce point d'autant que l'opposition n'en fait pas trop sur le sujet.

Paradoxalement, c'est un des meilleurs ministres qui doit partir. Que l'on apprécie ou non son caractère et son style qualifié de cassant, Cahuzac était (est) largement reconnu comme sérieux, tenace, compétent et même brillant dans ses interventions au Parlement. Ses qualités d'orateur et sa maitrise des dossiers étaient précieuses. C'est donc une perte pour François Hollande. C'est pourquoi celui ci a attendu que la justice passe avant de prendre la décision de se séparer de lui. La justice indépendante a livré son premier verdict : l'enquête doit se poursuivre, car il y a matière à soupçons. Mediapart a raison au moins sur un point : le soupçon existe.

De ce point de vue, et au nom d'une République exemplaire, il n'y avait plus de choix pour Cahuzac que celui qu'avait fait DSK en d'autres temps : ne pas attendre la mise en examen et démissionner. DSK avait été blanchi sur l'affaire de la MNEF puis avait atteint la tête du FMI (les autres accrocs de l'histoire que chacun sait sont hors sujet). Je souhaite à Jérôme Cahuzac de retrouver le chemin de l'Assemblée (il a été élu député), d'être mis hors de cause et de rebondir comme un sportif sorti du terrain sur blessure.  

Daniel Lattanzio

Ah elle est belle la "gauche courageuse"

La dernière tribune de la majorité municipale ne manque pas de sel. La majorité municipale entonne la main sur le coeur l'hymne de la "gauche courageuse" qu'elle est censée incarner ... J'en suis tout retourné (enfin presque). On se demande qui a écrit cette tribune. Est ce bien quelqu'un qui vit à Achères et qui sait quelle politique y est menée ?

Mais quand nous allons aborder le débat d'orientation budgétaire la semaine prochaine, on va bien voir quelles options courageuses la majorité va adopter. Quelle politique ambitieuse pour le personnel, quelles augmentations de pouvoir d'achat, quels recrutements, quels investissements d'avenir ? Je me réjouis d'avance de constater à quel point il suffit de vouloir pour pouvoir. Le réalisme n'existe pas (c'est même un gros défaut), seule la volonté compte. Nous sommes prêts à nous incliner devant "la gauche courageuse" autoproclamée.

Selon les communistes, le gouvernement actuel ne connait que l'austérité, ne change rien au sort des Français mais grâce à la "gauche courageuse" on va voir ce qu'on va voir. D'ailleurs au Sénat on voit. On voit l'UMP et le PCF voter ensemble contre le Projet de loi de finances rectificative, contre le redressement de nos finances. On voit aussi ces partis supprimer le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi. Bref on voit l'alliance des conservateurs et des archaïques.

A Achères il n'est pas question de "polémiquer" comme dirait notre Maire inimitable dans son genre. On tape sur les socialistes mais on ne polémique pas. On lance des attaques personnelles mais on ne fait pas de politique politicienne. On ne salue pas l'opposition (sauf si elle est de droite), car la courtoisie est sélective. L'excuse de l'homme distrait que certains élus de la majorité m'ont servi ne passe plus. Il fera beau le jour où je tendrai à nouveau la main dans le vide à cet homme qui feint de regarder ailleurs. La gauche courageuse on vous dit.

Malgré cette situation, nous avons toujours eu des réticences à mêler nos votes avec ceux de la droite sur le budget où nous avons privilégié l'abstention. J'avoue en avoir de moins en moins depuis que je vois le comportement des communistes sur le plan national. Le PCF reproche au PS qu'aucune de leurs propositions ne soit reprise. C'est pourtant exactement pareil pour nous au plan local : aucune de nos propositions ne trouve grâce. Et puisque les alliances avec la droite pour combattre le gouvernement ne sont pas taboues, nous en tirerons les conséquences sur le plan local. Cette question là est sérieuse : nous chercherons une majorité de projet et de progrès pour l'intérêt général.

Daniel Lattanzio