Dans la dernière tribune municipale (N°42), Madame Suzanne Jaunet (conseillère municipale UMP) et son groupe fidèles à eux mêmes évitent de s'en prendre à la majorité municipale et préfèrent gloser sur les socialistes achérois. La chef de file de "l'opposition soft" comme l'appelle Monsieur le maire ironise sur nos supposées qualités de grand écart. Autrement dit nous serions prêts à renoncer à nos convictions pour quelques strapontins sur la liste de la majorité municipale. C'est assez méprisant.
Nous avons suffisamment soutenu des propositions alternatives à celles de la majorité sortante pour ne pas être taxés de complaisance. Que nous n'ayons pas voulu entre les deux tours en 2008 discuter de l'offre de fusion avec la liste de droite formulée par Madame Jaunet pour battre le PC aurait dû suffire à la droite pour comprendre où nous situons notre camp et nos valeurs. Pourquoi n'a t-elle pas proposé la même alliance à la majorité dont elle partage l'enthousiasme pour le port et le pont ? Et pour être complet, rappelons que c'est parce que la majorité sortante a voulu faire un tri parmi nos colistiers Modem mais aussi socialistes (!) que nous avons décidé de ne pas fusionner avec elle en 2008, sachant qu'il n'y avait aucun risque pour la gauche de perdre la ville. Nous n'avons donc aucune leçon de contorsion politicienne à recevoir de quelque côté que ce soit.
A gauche il y a une tradition de pluralisme et de débat parfois tendu. Les partenaires des socialistes critiquent souvent une tentation hégémonique du PS. A Achères, la tentation n'est pas de notre côté.
Comment ne pas observer que cette droite opportuniste espère prospérer faute de projet sur la division à gauche ? Soutenir le PCF pour gêner les socialistes est un grand classique de la droite yvelinoise. Ce qui ne l'empêche pas d'attendre le bon moment pour ravir les mairies communistes à son profit comme à Sartrouville, Saint Cyr l'Ecole, Les Clayes sous Bois ou Poissy (en 1983 !).
L'appel à l'union que nous réitérons concerne toutes les forces de gauche et les écologistes dans le respect de nos différences. Il n'est guère surprenant qu'à droite on s'en étonne quand on entend le président de l'UMP Jean-François Copé reconnaître ingénument : "À l'UMP, nous apprenons la démocratie, c'est assez nouveau". Quel aveu ...
Daniel LATTANZIO