J. F. Kennedy disait « ne demandez pas ce que le pays peut faire pour vous, demandez ce que vous pouvez faire pour le pays ». Malgré les efforts déjà consentis, la croissance reste faible dans notre pays et elle ne suffit pas à résorber le fléau du chômage. Une nouvelle étape s’avère donc nécessaire, c’est le sens du pacte de responsabilité annoncé par le chef de l’Etat. Ce sont les entreprises qui créent les emplois marchands, il est donc logique de les encourager à sortir de la frilosité observée depuis dix ans aussi bien en termes d’investissements que de créations de postes. L’objectif est clair : améliorer leur compétitivité afin de leur permettre de gagner de nouveaux marchés. Il n’est pas question de diminuer les salaires ou les prestations sociales ce qui serait la marque d’une politique d’austérité. Il s’agit de modifier l’origine du financement des prestations familiales actuellement supporté par les employeurs, soit environ 30 milliards d’euros. Comment financer ce plan ? En économisant sur le train de vie de l’Etat et des collectivités locales et en redéployant les aides aux entreprises, tout en maintenant les niveaux de prestations actuels.
Cette politique courageuse de baisse des charges n’a jamais été entreprise dans notre pays à une telle échelle. Elle pose bien évidemment la question des contreparties demandées aux entreprises en termes de création d’emplois et/ou d’investissement. A juste titre, les syndicats exigent sur ces aspects des garanties avant de discuter plus avant les conditions de déploiement de ce pacte. Elle n’exonère pas non plus le gouvernement d’autres actions énergiques contre l’évasion fiscale, la lutte contre le travail non déclaré ou bien encore les abus de notre système social.
Daniel Lattanzio et Cécile Clermont
www.acheresavenir.fr
Tribune parue dans Achères aujourd'hui N°48